Par Julie Fontaine
Artiste dans l’âme et homme d’un dynamisme proverbial, Claude Robillard est né à Montréal le 30 juin 1911. Après des études secondaires au Collège Sainte-Marie – aux côtés des Pacifique Plante et André Laurendeau – il obtient son diplôme en génie électrique à l’Université McGill, en 1935. À la même époque, il collabore à l’écriture des Fridolinades de Gratien Gélinas et publie quelques livres pour enfants dont Mimi la fourmi et une géographie pour les tout-petits sous le pseudonyme de Robin.
Avant d’entrer au service de la Ville de Montréal comme assistant-directeur au cabinet des travaux publics, en 1945, il exerce sa profession d’ingénieur au sein de diverses entreprises, dont la compagnie Bell (1935-1942) et Quebec Power (1942-1944).
En 1951, il est nommé ingénieur-surintendant à la Division des parcs et terrains de jeu de Montréal. Une fois la division érigée en service autonome, à partir du 1er mai 1953, Claude Robillard en devient le premier directeur. Il consacre dès lors toutes ses énergies à multiplier les services de récréation et à embellir les espaces verts de la métropole. À cet effet, il effectue plusieurs voyages outre-mer pour s’inspirer de l’expérience européenne. On lui doit de nombreuses réalisations importantes de l’époque dont l’aménagement en 1958, du Jardin des merveilles au Parc La Fontaine, la création du théâtre de Verdure en 1956 et la mise en branle de la Roulotte, inaugurée en 1952 et animée par Paul Buissonneau.
En 1961, Claude Robillard quitte le Service des Parcs et devient directeur du Service d’urbanisme de Montréal. Là encore, il s’illustre par sa détermination et joue un rôle important dans le réaménagement du centre-ville de l’époque. Il est, notamment, l’un des responsables des grands chantiers de la Place Ville-Marie et de la Place des Arts. Enfin, il sera également directeur général de l’aménagement de l’Expo 67 aux débuts de l’entreprise. Il meurt le 24 mai 1968 à 56 ans, des suites d’une longue maladie. Pierre Bourgault, dans un article qu’il avait signé dans La Presse quelques années auparavant, avait dit de lui : « Claude Robillard est si divers qu’il faudrait des pages pour le décrire adéquatement (12 mai 1962) ».