Durant les années 1950 et 1960, quel écolier ne rêve pas d’avoir un jardinet de carottes, de haricots et de laitue au Jardin botanique? À cette époque, sur plus de 300 lopins de terre, des enfants de 10 à 16 ans sèment, bêchent et récoltent le fruit de leur travail d’été. Tous les samedis matins, à partir des mois de mars et avril, les apprentis jardiniers apprennent les rudiments de l’horticulture.
D’où vient cette idée? Du frère Marie-Victorin évidemment! En septembre 1937, lors d’une conférence qu’il prononce au collège du Mont Saint-Louis, il affirme que le Jardin botanique doit être « une institution scientifique, une oasis de beauté et de fraîcheur, mais surtout un facteur d’éducation pour le peuple et pour l’enfant » (Le Devoir).
Marie-Victorin annonce alors à son auditoire la création des jardinets d’écoliers et la construction d’un auditorium qui servira non seulement à donner des conférences au grand public mais aussi à prononcer des causeries destinées aux écoliers de Montréal car « les petits sont l’avenir ». Le frère y parle de la découverte que fera l’enfant « de la Nature toute belle, cette Nature verte et lumineuse, dont les rues ignobles de son quartier lui ont laissé ignorer l’existence et la splendeur ». L’année suivante, les jardinets deviennent réalité.
En 1956, ce sont 105 garçons et 95 filles qui cultivent un petit lot sous la supervision de moniteurs et de jardiniers. Les enfants s’inscrivent tout d’abord en février et seuls ceux qui demeurent en ville tout l’été sont acceptés. Ils suivent des cours en mars, commencent les semences dans les serres et transplantent en terre ferme en mai. Dès la mi-juin, ils peuvent commencer à récolter radis et épinards.
L’encadrement des enfants est confié au jardinier Charles Saint-Germain et à l’enseignant Marcel Racine. À la fin de la saison de jardinage, à l’automne, un grand événement réunis les petits jardiniers ainsi que leurs parents pour le remise de diplômes et de prix divers parrainée par le Club Kiwanis : trophées, livres, globes terrestres, sac d’écoles, etc. Mais la plus belle récompense de ces petits « cultivateurs » en herbe demeure une récolte abondante de légumes frais de toutes sortes qu’on rapporte à la maison et dont toute la famille profite.
Bonjour, je suis Claire St-Germain, la fille de Charles E. St-Germain.
Comme j’aimerais avoir des photos de mon père travaillant au jardin Botanique.
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