Du 9 octobre au 2 novembre 2014 – Salle Norman McLaren
Cette installation immersive fait usage d’une technologie numérique de pointe pour recréer la projection multi-écrans du documentaire de Graeme Ferguson diffusé au pavillon L’Homme interroge l’univers d’Expo 67.
Les films présentés dans le cadre d’Expo 67 ont suscité l’intérêt du monde entier, en plus d’attirer plus de 50 millions de visiteurs à Montréal, du 22 avril au 27 octobre 1967. L’exposition s’est démarquée des foires internationales précédentes par ses déploiements cinématographiques et audiovisuels spectaculaires, prenant la forme d’architectures urbaines et futuristes. En effet, aucune exposition universelle avant Expo 67 n’avait expérimenté autant de technologies photographiques, filmiques et télématiques. Dans les années 1960, à l’apogée d’un nouvel humanisme mondial issu de l’après-guerre, le cinéma sort de son cadre pour se prolonger dans des environnements englobants, avec écrans, images multiples et immersion à 360 degrés – ces expérimentations sont souvent considérées annonciatrices d’une ère numérique transnationale. Les « films-événements » d’Expo 67 ont été de véritables expériences de création qui vibraient au rythme des énergies dynamisant, dans les années 1960, les scènes artistiques et culturelles internationales. Animée par des aspirations utopistes, Expo 67 a invité des artistes à transformer les perceptions et à recréer le monde. CINEMAexpo67 se veut une mise en valeur des plus inventives expérimentations avec écrans d’Expo 67.
Le film original
La Vie polaire est la première d’une série d’installations qui préluderont aux célébrations du 50e anniversaire d’Expo 67 en 2017. La Vie polaire est un film réalisé par Graeme Ferguson, co-inventeur (avec Roman Kroitor, entre autres) du système IMAX lancé à l’exposition universelle d’Osaka en 1970. On peut considérer La Vie polaire comme une première étape menant à la complexité spatiale panoramique des films IMAX. Faisant partie du pavillon tentaculaire « L’Homme interroge l’univers » situé sur l’île Sainte-Hélène, le film doit sa nouveauté à la salle où il est présenté, avec son plateau tournant où s’assoit le public, entouré de onze écrans fixes. Plusieurs ont souligné la fine juxtaposition des images projetées et de la narration, ainsi que la relation complexe entre l’auditoire en mouvement et les écrans multiples. La narration bilingue assurée par des personnalités médiatiques, Lise Payette et Patrick Watson, accompagne un alliage d’images en mouvement, issues d’archives ou de documents contemporains, qui propose des représentations spatiotemporelles détaillées de l’Arctique et de l’Antarctique. On y voit, entre autres, des Inuits du Nord canadien documentés dans leurs activités quotidiennes, des populations nordiques d’Alaska, de Laponie et de Sibérie, de même que des pionniers venus du Sud, des scientifiques et des explorateurs, ainsi que d’autres habitants des lieux – rennes, ours et oiseaux. Il s’en dégage un portrait candide des communautés, des traditions et des paysages nordiques. Des extraits de films d’archives réalisés par les premiers explorateurs de la région se combinent à des séquences documentaires tournées à l’époque par Ferguson, au cours d’une année de déplacements en Arctique et en Antarctique, selon un montage sur écrans multiples qui produit des relations spatiales parfois fluides, parfois fragmentées. Ne visionnant que trois écrans à la fois, le public mettait 28 minutes à effectuer le tour complet de la salle, alors que le film projeté durait en tout 18 minutes.
HORAIRES RÉGULIERS :
Mardi de midi à 18h00
Mercredi à vendredi de midi à 21h00
Samedi et dimanche de 13h00 à 21h00
Entrée libre
En collaboration avec
https://cinematheque.qc.ca/fr/programmation/expositions/la-vie-polaire-polar-life-cinemaexpo67
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Journée mondiale du patrimoine audiovisuel de l’UNESCO
Dans le cadre de cette journée mondiale qui aura lieu le lundi 27 octobre, l’exposition sera exceptionnellement ouverte au public de 9h00 à 21h00. De plus, à 14h00, profitez d’une visite commentée par Monika Kin Gagnon, commissaire de l’exposition et Jean Gagnon, directeur des collections de la Cinémathèque québécoise. Entrée libre
A mon avis, la Ville de Montréal a donné trop d’importance aux squateurs et a détruit trop rapidement les pavillons dont la plupart était d’excellentes constructions de même que des cadeaux des pays exposants. Tout cela s’ajoute à l’état lamentable du restaurant Hélène de Champlain, laissé à l’abandon.