Montréal 1976 : l’épique obtention des jeux de la XXIe Olympiade

Par Denys Chouinard

Arrivée du maire Jean Drapeau à l’aéroport de Dorval après l’obtention des Jeux, mai 1970, VM94-E2605-25

Le 17 juillet 1976, à la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques, on présente le maire de Montréal à la foule. Les spectateurs applaudissent à tout rompre. Avec raison, on salue ainsi non seulement la détermination exceptionnelle de Jean Drapeau, mais aussi celle de son prédécesseur.

Ce fut gagné de longue lutte! L’aventure remonte à aussi loin que 1929 lorsque que Montréal, sous Camillien Houde, soumet pour la première fois sa candidature. On vise les jeux d’hiver de 1932. Peine perdue, on lui préfère Lake Placid. Nouvelle tentative en 1939, Montréal sollicite les jeux d’hiver de 1940 ou de 1944. L’Allemagne est choisie pour 1940, l’Italie pour 1944. L’Histoire en disposera autrement.

Montréal persiste. En 1949, à Rome, toujours sous l’administration de Camillien Houde, le président du Comité exécutif, Joseph-Omer Asselin, dépose la candidature de sa ville pour les jeux d’été de 1956. Ce n’est pas encore l’heure… Montréal arrive bon deuxième, c’est Melbourne qui l’emporte.

Jean Drapeau prend le relais. En 1963, en visite au Musée olympique de Lausanne, le maire de Montréal est fasciné par l’olympisme. En avril 1966, à Rome, Montréal propose de tenir les jeux d’été de 1972. Vive déception, c’est Munich qui gagne.

Jean Drapeau n’abandonne pas. Fort du succès phénoménal de la tenue de l’Exposition universelle en 1967, il prépare de nouveau le dossier de candidature de sa ville. Le 12 mai 1970, à la réunion du Comité international olympique à Amsterdam, Moscou, Los Angeles et Montréal sont en lice. Dans un vibrant plaidoyer en faveur de sa ville, Jean Drapeau affirme : «Si nous avons l’honneur d’être choisis, nous jurons sur trois siècles de défis relevés que les Jeux seront présentés ; c’est là la garantie la meilleure et la plus sûre que mes compatriotes peuvent vous accorder.»

Montréal l’emporte enfin ! Six ans plus tard, ce sera la vraie fête.

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