Extrait du livre Quand les archives racontent Montréal – 100 pièces d’exception.
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Au début des années 1900, l’entreprise d’Alfred Ferland présente ses voeux du nouvel an à ses clients de façon fort originale, dans ce « reçu ». Son siège social est situé à Montréal, rue Saint-André, mais c’est dans le comté de Deux-Montagnes, à Saint-Benoît, qu’elle puise son eau de source. L’exploitation domestique des sources d’eau minérale date du début de la colonie, mais l’intérêt commercial n’apparaît que vers la moitié du 19e siècle. L’eau minérale est surtout vendue pour ses « vertus thérapeutiques ». On fait l’éloge de ses bienfaits pour certains problèmes intestinaux ou certaines inflammations du système respiratoire.
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Vers le début des années 1900, les marchands d’eau minérale doivent se battre pour conserver leur clientèle, face aux compagnies de boissons gazeuses et de bières. Vous devinerez qui prend le dessus… Fort populaires au 19e siècle, les stations thermales perdent également leurs adeptes qui se tournent plutôt vers la mer : balnéothérapie et thalassothérapie deviennent à la mode. Les petits marchands d’eau minérale disparaissent peu à peu, cessant leurs activités ou vendant leur commerce à un plus grand manufacturier, comme Canada Dry.
L’entrepreneur Alfred Ferland est par ailleurs le père du poète et illustrateur Albert Ferland. C’est ce dernier qui pose sur la photo ci-dessous, prise lors d’une exposition agricole et industrielle à Montréal, possiblement vers 1896.