Au début des années 1960, le Vieux-Montréal semble déserté. On assiste en effet à une migration du centre-ville vers un secteur plus moderne et attrayant, situé entre la rue Guy, le nouveau boulevard Dorchester (aujourd’hui René-Lévesque), la rue Saint-Urbain et la rue Sherbrooke. Si cette migration est en partie liée aux nouveaux aménagements urbains, elle est également tributaire d’un contexte économique changeant. Le transport automobile et aérien s’impose par exemple aux dépens des activités maritimes, qui subissent elles-mêmes un redéploiement géographique peu favorable au port de Montréal. Malgré les efforts de certaines institutions financières et bancaires, le Vieux-Montréal est donc peu à peu délaissé, sauf comme lieu du pouvoir municipal et judiciaire.
Cette décennie va subséquemment constituer une importante période de transition pour l’ancienne Cité. Le secteur se transforme et acquière progressivement de toutes nouvelles fonctions touristiques, alors qu’il est officiellement défini comme arrondissement historique. On y assiste également à un début de renouveau de l’intérêt résidentiel. Peu à peu, le Vieux-Montréal change de visage et s’engage dans une nouvelle voie, qui sera éventuellement marquée par des efforts de restauration et d’aménagements publics, à partir de la décennie suivante.
Les Archives de Montréal vous proposent aujourd’hui un album de 29 photos du Vieux-Montréal en 1964, à l’aube d’une nouvelle ère, à l’adresse suivante :
https://www.flickr.com/photos/archivesmontreal/sets/72157630746113882/