Depuis le 22 septembre, à tous les lundis et pour une deuxième saison, une chronique des Archives de Montréal est présentée à l’émission Montréalité sur la chaîne MAtv (https://montrealite.tv/). Vous pourrez revoir les archives sélectionnées et aussi lire les informations diffusées et inédites. Regardez notre chronique à la télé et venez lire notre article sur archivesdemontreal.com
Cette chronique met fin à la saison Automne 2014. Ces chroniques n’auraient pu être réalisées sans l’apport de l’équipe de la Section des archives du Service du greffe de la Ville de Montréal. J’aimerais principalement remercier Anick Forest-Bonin pour tout le travail effectué ainsi que Guy Gélinas pour la numérisation de l’ensemble des images.
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Longue-Pointe est l’ancien nom du quartier Mercier qui fait partie de l’arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve. Ce secteur est délimité au nord par Anjou et Saint-Léonard, au sud par le fleuve, à l’est par la municipalité de Montréal-Est et à l’Ouest par Maisonneuve.
L’histoire de ce quartier remonte à l’année 1665 alors que les Sulpiciens y concèdent les premières terres. À partir de 1674, les habitants sont desservis par l’église de Pointe-aux-Trembles. Après la construction d’une chapelle en 1719, on érige la paroisse Saint-François d’Assise de la Longue-Pointe en 1724 ce qui en fait l’une des plus vieilles paroisses de l’île de Montréal..
Longue-Pointe et la famille Chartier dit Robert
L’histoire de ma famille, les Chartier dit Robert est intimement liée avec celle de la Longue-Pointe. Mon ancêtre, Guillaume Chartier, arrive à Ville-Marie le 16 novembre 1653, en compagnie d’une centaine d’hommes recrutés par Paul Chomedey de Maisonneuve pour sauver la colonie naissante. Sur ce bateau, se trouvait aussi l’institutrice Marguerite Bourgeoys.
Chartier devient par la suite un pionnier de Pointe-aux-Trembles. Son fils Robert, dont le prénom est officiellement adopté comme patronyme par certaines branches de la famille au XIXe siècle, s’établit quant à lui à la Côte Saint-Léonard en 1707. Cette côte fait partie intégrante de la paroisse Saint-François d’Assise de la Longue-Pointe lors de sa création en 1724.
Louis, fils de Robert, est le premier de la lignée à se marier à l’église de la Longue-Pointe en 1750.
Longue-Pointe aux 18e et 19e siècles
Au moment de l’invasion américaine de 1775, les Bostonnais débarquent à Longue-Pointe en vue de leur attaque sur Montréal. Après des échanges de coups de feu, leur colonel, le héros vermontois Ethan Allen, et 36 de ses hommes sont capturés.
La maison où ils ont été pris a été déplacée en 1970 et abrite aujourd’hui une garderie sur la promenade Bellerive.
Trois institutions marquantes sont créées sur ce territoire :
- le collège de Montréal fondé par le curé Jean-Baptiste Curatteau en 1767;
- l’Hôpital Saint-Jean-de-Dieu (devenu hôpital Louis-Hyppolite La Fontaine et aujourd’hui Institut universitaire en santé mentale de Montréal) inauguré par les Sœurs de la Providence en 1875;
- l’asile Saint-Benoit inauguré en 1884 par les Frères de la Charité dont l’un des résidents fut le poète Émile Nelligan qui est interné et qui passa ensuite à Saint-Jean-de-Dieu en 1925.
Création de municipalités et annexion
En 1845, la municipalité de paroisse Saint-François d’Assise de la Longue-Pointe est créée.
Le village se détache et devient une municipalité autonome en 1898 connue sous le nom de municipalité du village de Beaurivage de la Longue-Pointe.
Lorsque la municipalité de paroisse devient la ville de Longue-Pointe en 1907, un autre secteur se détache pour former la municipalité de Tétreaulville.
La famille Robert s’implique dans la municipalité de Beaurivage. Jacques est commissaire d’école en 1900 alors que son fils Philias, mon arrière-grand-père, est conseiller municipal de 1901 à 1907 et que l’autre fils de Jacques, Henri, est conseiller et même maire en 1908.
Ces deux municipalités ainsi que celle du village de Tétreaultville de Montréal, créée en 1907, seront annexées en 1910 à la Ville de Montréal comme bien d’autres municipalités.
Au moment de l’annexion, le quartier portera le nom de Longue-Pointe puis finalement celui de Mercier en 1915.
Construction du tunnel La Fontaine
Durant la seconde moitié du vingtième siècle, les différents paliers de gouvernements désirent une nouvelle voie de passage entre Montréal et sa rive-sud.
Leur choix se porte sur un tunnel qui débuterait dans le cœur de Longue-Pointe et qui se transformerait en pont à partir de l’île Charron jusqu’à Boucherville.
Cette décision entraîne l’expropriation de plus de 300 familles, certaines comme les Vinet ou les Robert enracinées depuis deux siècles.
Des habitations datant de la Nouvelle-France, comme celle habitée par la famille Chartrand sur la rue de Boucherville, l’épicerie de Philias Robert et de son fils Paul implantée à la fin du XIXe siècle ou l’église Saint-François d’Assise construite en 1914, tombent les unes après les autres.
Le tunnel Louis Hyppolite La Fontaine est finalement inauguré en 1966.
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Cette relation étroite entre les Chartier dit Robert, Longue-Pointe et sa paroisse Saint-François d’Assise s’est perpétuée. En 1999, le curé de la paroisse baptisait mon fils Benjamin Robert, qui est devenu la huitième génération successive à être baptisée dans cette paroisse, soit depuis Jacques-Louis Chartier en 1754, à l’époque de la Nouvelle-France.
Mario Robert, chef de la Section des archives de la Ville de Montréal
Moi et ma famille on as été exproprier on habitais 1626 curatteau que de souvenir mon grand père maternel lui habitais 1735 curatteau et eux n ont pas été exproprier en face de chez eux il y avais un très beau parc qui as marquer mon enfance que de souvenir car j ai vus construire le tunnel
Nous habitions en biais de votre maison!
Ma famille résidait au 1637 de la rue Curatteau!
Nous avons fort probablement joué au même parc, étudié aux mêmes écoles, respiré les mêmes odeurs du transformateurs de cornichons.
Nous avons quitté, avec tristesse, ce vivant quartier pour la banlieue en 1959
Les cornichons de Chenoy où j’ai travaillé durant mes vacances d’été en 1962
Je suis la petit-fille du Dr Edouard St-Jean, mon père est Raymond. Mon oncle est Dr Marc St-Jean et mon cousin est Pierre St-Jean. Mon arrière grand-père du coté de ma grand-mère est un Robert. Il avait un magasin général juste à coté du salon funéraire sur Notre-Dame. Je me demande si vous avez de la documentation au sujet de ma famille et aussi si il y a un lien avec la votre M. Robert.
J’ai vécu sur la rue Bruxelles à partir de 1950 alors que mon père a acheté une maison semi-détachée dans un projet domiciliaire de la LOC. Notre famille de 8 enfants y a été élevée.
Nous avons mes soeurs et moi gardé des enfants d’enfants du Dr St-Jean quand nous étions adolescentes.
Marc, le fils docteur, est venu s’installer en biais de chez-nous quelques années plus tard. J’ai gardé son fils devenu médecin.
Sa soeur mariée à un Cossette, habitait déjà en face de chez-nous. Nous gardions aussi chez les autres enfants de leur père médecin. Il y avait un policier et un laitier dans cette famille. Leur soeur ( Louise, je crois) a habité un certain temps le quartier.
De plus, au cours de trois saisons estivales de 1961, 1962 et 1963, j’étais monitrice du terrain de jeux du quartier situé sur la rue Curatteau. Je connaissais pratiquement tous les enfants. J’ai beaucoup fréquenté cet endroit. Quand j’y étais monitrice, le grand-père docteur St-Jean, s’était fait construire une belle grande maison genre split level, située juste aux coins des rues Curatteau et Lafontaine.
Mon oncle a été vicaire dans la vieillé église démolie et curé de la nouvelle située plus loin vers l’est.
Gisèle Milette
Bonjour
Mes grands-parents ont vécu au coin Notre-dame et Lepailleur dans la grosse maison grise à côté de l’église. Est-ce que quelqu’un sait quel était le nom du couvent pour jeunes filles ou quelle était la communauté religieuse pour filles qui enseignait entre 1920 et 1940 dans ce secteur? Selon mes souvenirs il y avait un couvent pour filles rue Notre-Dame un peu plus à l’ouest
Merci